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Cinq générations de Drion au Chapois sous Gosselies et projet pédagogique au Collège

LE CHAPOIS, aujourd’hui, est terre gosselienne (depuis 1804) mais anciennement, et de temps immémorial, jumètoise. C’est un vieux lieu-dit, attesté depuis 1453 et donc bien antérieur à la famille Drion (qui l’ajouta à son nom à la fin du 19e s.), laquelle ne s’y installa qu’à l’extrême fin du XVIIIe siècle.

L’occupation du lieu avant les DRION.

Dans des études inédites sur le Chapois, le Baron Adolphe (II) DRION du CHAPOIS (1861-1945) assure avoir retrouvé les traces sur ce territoire, d’une « cappa » (remise ou grange dépendant d’une ferme située au Moncil, à quelques centaines de mètres de l’endroit) remontant au XVe s. Des fouilles faites sur place, en 1913, ont fait apparaître les traces d’une exploitation agricole du XVIIe s ainsi qu’une dizaine de pièces de monnaie de l’époque. C’est en effet vers 1673 que Guillaume NOEL acquiert la parcelle et y bâtit une ferme, mitoyenne à la « cappa ». L’ensemble sera démoli vers 1760 sans doute à cause de sa vétusté. A la différence des châteaux suivants sur le site, cette exploitation était placée en oblique, tournée vers Gosselies et apparaît sur des plans militaires français de la première moitié du XVIIIe siècle.

Le Vieux Chapois.

En 1797, François Joseph Drion (dit Junior, 1756-1816), époux de Mademoiselle Zoude, acquiert le lieu dénué de construction, et de 1799 à 1800 fait construire un premier château dit « le Vieux Chapois ». Il sera démoli pour faire place à une autre construction : le Grand Chapois.

Le Petit Chapois.

Dans la foulée de la construction de ce « Vieux Chapois » et comme beaucoup d’industriels de l’époque, « Junior » fera construire 6 maisons ouvrières alignées au Nord de la bâtisse. Ce petit coron sera modifié, agrandi et transformé en une grosse demeure bourgeoise et deviendra le « Petit Chapois » qui subsistera jusqu’à sa démolition en 1925. Ses briques remployées serviront à la clôture de la propriété par un mur (encore existant en de nombreux endroits) de 1065 m. La façade se découvrait dans la perspective d’une allée d’arbres qui aboutit aujourd’hui à une grille s’ouvrant dans le vide de la cour de récréation du Collège Saint-Michel.


 

Le Grand Chapois.

En 1839, François Joseph Drion (1800-1847), fils de « Junior » et époux de Mademoiselle Dumont, fait entreprendre le château actuel. La construction s’échelonne sur 1839-1841 à l’emplacement du « Vieux Chapois ». C’est le château qu’occuperont les 3 générations suivantes (Adolphe I d’abord, Émélie et Ernest ensuite puis enfin Michel) jusqu’en 1953, moment où s’installeront les Pères Assomptionnistes venus de Sart-les-Moines pour y fonder le Collège Saint-Michel. La construction du Grand Chapois correspond à l’apogée de la famille DRION, en sa branche gosselienne. Car cette bourgeoisie, faites de capitaines d’industries dont la puissance repose sur les capacités financières a fait la révolution qui évinçait les classes privilégiées d’Ancien Régime (la noblesse et le clergé) dont le pouvoir reposait sur la terre. Pour elle, le château de l’industriel devient le symbole parfait de sa réussite sociale. Elle en construira un peu partout et le plus souvent suivant des modèles semblables.

 A ce propos une intéressante comparaison peut se faire, entre autres, avec le château construit en 1850 à Aniche (http://www.la-retro-d-aniche.com/search/Drion/) par Adrien Drion (1792-1862) , frère aîné de François-Joseph (1800-1847), mais malheureusement démoli par les Allemands à la fin de la première guerre mondiale. (http://www.la-retro-d-aniche.com/album-2120167.html)

Aujourd’hui, un projet est sur les rails : la réalisation, par des étudiants du Collège, d’une maquette évolutive didactique du site du Chapois dont les traces remontent au XV° siècle.

 « Il s’agit de mettre sur pied des activités scolaires de dépassement et de motivation pour des élèves de 2e année. Les qualités scolaires développées de ces élèves seront doublées de qualités humaines de solidarité, de respect, d’entraide, de partage… entre autres ! »

Pour en savoir plus, cliquez sur ce lien 

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